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Les cuissons sont, la plupart du temps, au nombre de deux.

Le but de la première cuisson est de durcir les pièces. Ce durcissement lors de la cuisson résulte d’une transformation irréversible de l'argile par la perte de l’eau de constitution et la fusion ou la recombinaison des composés qui ne contiennent pas d’eau. Le départ de cette eau s’accompagne d’un retrait qui met en contact les particules de l’argile.
Pour les terres étanches comme le grès, cette fusion de contact est suivie d’une fusion totale des particules d’argile.

La première cuisson pour la faïence et les terres poreuses porte le nom de Biscuit. Le biscuit est cuit à température supérieure à celle de la cuisson de l’émail (2e cuisson).

On parlera de Dégourdi pour la première cuisson des terres haute température (grès et porcelaine). La seconde cuisson (émail) se fera à une température plus élevée.

On peut alors parler de tesson qui désigne, en céramique, une poterie cuite prête à recevoir un traitement de finition de surface.


Les étapes de la première cuisson : 

  • Jusque 120°C, on chauffe progressivement le four pour permettre à l’eau d’interposition de s’évacuer. Il s’agit des molécules d’eau H2O présentent dans l’argile sans être chimiquement liées aux autres molécules. Cette eau s’évapore en formant de la vapeur d’eau. Si la pièce n’a pas suffisamment séché, la vapeur d’eau peut rester coincée dans des bulles d’air présentes dans l’argile. Résultat : explosion de la pièce ! 

  • A partir de 220°C, les matières organiques brulent.

  • À partir de 450°C, l’eau de constitution, c’est à dire les molécules d’eau chimiquement liées se détachent et disparaissent. 

  • À 573°C, c’est le point quartz : l’argile subit une transformation appelée inversion du quartz. Ce changement d’état du quartz entraine une brusque augmentation de volume. Ce changement est irréversible, la pièce en argile est désormais une céramique.

  • À partir de 700°C, les matières organiques et l’eau ont disparu. Les carbonates et les sulfates commencent à brûler et sont évacuées sous forme de gaz.

  • On atteint ensuite la température finale entre 900 et 1000°C. A ce stade, la pièce a évacué un maximum d’eau, de composés organiques et de carbone. Sa structure moléculaire est fortement renforcée. 

 

Après avoir émaillé le tesson, on le soumet à une seconde cuisson appelée la cuisson émail,. Elle va faire fondre l'émail pour en révéler la couleur, mais aussi vitrifier l'argile pour le rendre étanche.

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Les étapes de la seconde cuisson :

  • Jusque 120°C, l’eau présente dans l'émail s’évapore.

  • À partir de 450°C, l’eau de constitution, c’est à dire les molécules d’eau chimiquement liées se détachent et disparaissent.

  • À 573°C, c’est le point quartz.

  • Dès 700°C, les carbonates et les sulfates commencent à être évacués de l’émail sous forme de gaz. Ces gaz peuvent s’échapper jusqu’à environ 1150°C.

  • À partir de 1050°C, les feldspath commencent à se mélanger, la mullite et la cristobalite se forment (réorganisations des molécules de silice et d’alumine de l'argile en structures plus solides), démarrant ainsi la vitrification.

  • À la température de cuisson finale (environ 1300°C),

    • La vitrification complète de la silice contenue dans l'argile se produit. A ce stade, la pièce a une solidité et une étanchéité maximales.  

    • L’émail est fluide et nappe la surface du tesson, c’est à dire qu’il s’uniformise à la surface.

 

Source : https://www.le-blog-du-bol.fr/cuisson-du-biscuit-pour-la-ceramique/#:~:text=Biscuit%20%3A%20Terme%20utilis%C3%A9%20pour%20la,temp%C3%A9rature%20(gr%C3%A8s%20et%20porcelaine)

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